Je me tire de mon job pour vivre la vie de mes rêves. Quand la quête de sens, est plus forte que la sécurité financière.

MA VIE D'ENTREPRENEURVIE D'ENTREPRENEURCommentaires

“Tu sais que tu risques de te plaindre comme ça pendant 40 ans ce qui équivaut à 480 mois” et elle m’a répondu avec humour “Sauf si je trouve un mari riche”. Sa réponse reflétait tristement cette situation qu’on subit sans toutefois oser y mettre un terme !

Je m’appelle Tendresse Bouenissa et je décrochais mon diplôme d’école de commerce spécialisé en marketing stratégique et obtenais un CDI dans la foulée dans l’entreprise où j’avais effectué mon alternance durant deux ans… Autant dire que je démarrais la vie active sans grandes difficultés, sans vivre le stress de la recherche d’emploi… Je réalisais (finalement ce que j’avais réalisé depuis mes 15 ans alors que je n’avais jamais mis les pieds dans une entreprise), c’est donc ça la vie ? Travailler du lundi au vendredi et attendre le week-end toute la semaine ? Avoir des comptes à rendre et devoir mettre toute mon énergie dans une affaire qui ne m’appartient même pas, pour récolter que ce qu’on a bien décidé de me donner ? Travailler sans relâche pour que les lumières soient figées sur ma responsable et qu’elle essuie tous les mérites à ma place ? Faire semblant d’apprécier tout le monde et tous mes collègues ?

Vais-je devoir durant les 40 prochaines années de ma vie jusqu’à la retraite travailler pour enrichir les autres alors que je devrais être celle qui m’enrichisse d’abord ? Dois-je passer mon temps à quémander des jours de repos pour gérer au mieux ma vie privée ? C’était donc ça métro-boulot-dodo ? La routine ? … Trouver un bon travail, me marier, acheter une maison, faire des enfants, attendre patiemment la retraite pour soit disant “profiter de la vie” ? La vie ne doit elle pas être vécue au moment présent ? Dois-je passer ma vie à attendre ? Attendre le week-end ? Attendre d’avoir une promotion ? Attendre une augmentation ? Attendre la retraite ? Attendre la fin de ma vie ? Finalement n’est-ce pas profiter deux jours par semaine et un mois par an ?

Je voyais mes collègues rêver de retraite comme d’une récompense et je trouvais cela affligeant : premièrement, parce que personne ne connaît sa date de mort et deuxièmement, parce que profiter de sa vie pendant les 19 prochaines années qui suivent la retraite, si on se réfère à l’espérance de vie, sachant qu’on est beaucoup moins en forme (pour certains malades), je trouve cela absurde !

Quand je voyais mes collègues se plaindre quotidiennement de la vie qu’ils menaient sans prendre les décisions adéquates, cela me rassurait sur le fait que, je n’avais vraiment rien à faire là et que je mourrai à petit feu ! Ce mode de vie ne me convenait pas, je ne me retrouvais pas dans ce modèle qu’on m’avait presqu’imposé !

En quête de sens et de liberté

J’avais besoin de liberté, d’épanouissement, de donner un sens à ma vie, d’avoir une vie trépidante sans avoir l’impression un seul jour d’aller au travail !

Si le salaire que j’avais ne me convenait pas (loin de ce que les écoles de commerce promettaient) et que j’avais des chances d’avoir le même salaire toute ma vie, mais en plus, les perspectives d’évolution dans cette entreprise, sur ce poste était faible.

Je me surprenais à devenir quelqu’un que je n’étais pas : me plaindre tous les lundis matins ou regarder ma montre chaque seconde en attendant la fin du supplice (l’heure de rentrer à la maison)… Je savais qu’il fallait que je prenne une décision radicale ou sinon je regretterai d’être passée à côté de ma vie!

Entreprendre ou mourrir

J’avais déjà entrepris dans le passé, mais malheureusement à cause d’une forte dépendance et des relations qui devenaient toxiques avec mon fournisseur j’ai dû arrêter la collaboration et inévitablement l’activité dans laquelle je m’étais lancée… Mais durant ces deux ans où j’avais mon entreprise, je me sentais vivre … Je gérais mon entreprise comme bon me semblait, j’organisais des événements, je décidais avec qui j’allais travailler, je rencontrais des personnes de tous horizons, j’étais heureuse, les jours ne se ressemblaient pas, moi qui déteste la routine ! Je le savais, mais c’était une devenue une évidence …

L’entrepreneuriat est un état d’esprit… Je n’acceptais pas ce modèle de réussite qui était peint par le monde autour de moi mettant le CDI sur un piédestal comme s’il s’agissait d’un trophée…

Je travaillais depuis plusieurs mois déjà sur cette nouvelle activité qui me permettrait de ne dépendre de personne : accompagner les porteurs de projets et chefs d’entreprise dans le développement de leur activité. Je m’étais rendu compte durant ma première entreprise, que quelques concurrentes avaient du mal à se développer, attirer les clients, tandis que moi je n’éprouvais aucune difficultés à vendre, toucher de nouveaux clients…

J’ai donc décidé de créer cette agence marketing qui accompagnerait les porteurs de projet et PME… Mais pour l’heure, je devais trouver une solution et prendre ma vie en main … J’avais l’impression que la vie que je menais ne correspondait absolument pas à ce que j’étais et ce à quoi j’aspirais réellement… Non, ce n’était pas moi … Je ne voulais pas me retrouver à la fin de ma vie, à regretter car j’avais accepté cette zone de confort qui finalement n’en était pas une … Pour moi cette vie était une torture… Je voulais donner un sens à ma vie en menant un projet que je verrai évoluer et que je pourrai léguer à ma future descendance, un projet dont je pourrai être fière, pour lequel je me lèverai chaque matin avec une réelle motivation qui dépasse tout entendement … Rester là, était pour moi attendre patiemment la mort…

Les grandes décisions se prennent seul(e)

Je réfléchissais, je cogitais, je dois quitter ce travail, ou j’en serai esclave toute ma vie… Aussi jeune ? Je ne peux pas accepter ça… Je me souviens de cette conversation avec une collègue qui se plaignait tous les matins. Je lui ai dit “Tu sais que tu risques de te plaindre comme ça pendant 40 ans ce qui équivaut à 480 mois” et elle m’a répondu avec humour “Sauf si je trouve un mari riche”. Sa réponse reflétait tristement cette situation qu’on subit sans toutefois oser y mettre un terme !

Ce samedi 22 juillet, je prenais une décision qui allait changer le cours de ma vie … Ce choix ne rencontra malheureusement pas un franc succès auprès de certaines personnes de mon entourage, à commencer par mes parents : “Je vais démissionner de mon travail” leur dit-je, épuisée, fatiguée, mais aussi soulagée d’en parler…

Évidemment, cette décision a été incomprise par mes parents, car pour eux, la vie que je menais était la bonne “Mais pourquoi tu veux démissionner ? Tu as un bon travail ? Tu pourras même évoluer, devenir directrice de ton service”. Si pour eux, c’était ça la belle vie, ça ne l’était pas pour moi. J’aspirais à autre chose, je voulais être utile, pour moi, et pour les autres !

J’avais l’impression d’être folle, de ne pas être normale… Pourquoi ne pas se contenter de ce que j’avais ? Pourquoi étais-je aussi gourmande ? Etais-ce une insulte à ces millions de gens dans le monde qui n’ont pas le quart de ce que j’ai la chance de posséder ?

J’ai commencé à fréquenter des networking avec quelques copines et nous nous sommes rendues compte que beaucoup d’autres personnes avaient le même état d’esprit. Je n’étais pas folle, j’étais rassurée…

Quelques mois plus tard, je posais ma démission. Ça y’est, enfin, le calvaire est bientôt terminé… Je quittais définitivement l’entreprise… Quelle joie, je me sentais libérée…

Je vais enfin pouvoir me lever chaque matin avec une vraie motivation … MA LIBERTÉ ! Si un jour en plus est un jour de moins à vivre, je sais que je vivrai chaque jour avec beaucoup de passion et comme je l’ai décidé !

Il n’est jamais trop tard, pour vivre la vie qui nous convient, nous sommes les seuls à pouvoir agir sur ce paramètre et personne d’autre pourra le faire pour nous, nous sommes les seuls responsables de notre vie !

Ma nouvelle vie

Aujourd’hui je ne regrette absolument pas mon choix, certes la vie d’un entrepreneur n’est pas facile, mais elle est riche de belles expériences et l’aventure en vaut réellement la chandelle ! Rien n’est plus jouissif que d’avoir la main sur son destin ! Je travaille sur des projets fantastiques et je rencontre tellement de gens formidables. Je m’étonne même chaque matin d’ être excitée d’aller travailler et le lundi n’est plus un problème (rires) ! Bref, ce sentiment d’épanouissement que l’on ressent quand on est à sa place n’a vraiment pas de prix je vous l’assure !

Je pense qu’un entrepreneur est avant tout un fou, un fou ambitieux, prêt à changer sa vie et à en payer le prix! Comme disait Steve jobs “si vous ne travaillez pas pour vos rêves, quelqu’un vous embauchera pour travailler sur les siens !” alors CARPE DIEM ! Lancez vous !

Je ne pense pas que tout le monde est amené à devenir entrepreneur (et fort heureusement!!!), mais ce que je dis c’est que, si vous sentez que vous n’êtes pas à votre place, arrêtez de perdre du temps et réfléchissez à une solution, car ne pas agir c’est être complice de la situation, et un jour vous n’aurez que des regrets et vous en serez le seul responsable ! Il n’est jamais trop tard pour changer de vie, faire une nouvelle formation, créer une entreprise… Les personnes aux commandes c’est vous, il faut juste s’en donner les moyens. Marcel Jouhandeau disait “Quelle réussite, si avant la fin de sa vie on ressemble, même de loin à ce que l’on a toujours voulu être”

Aujourd’hui je partage mon aventure à travers la page Ma vie d’entrepreneur-e- (sur Facebook) ou @maviedentrepreneure (sur Instagram) et @mavidentrepren (sur Twitter). J’ai également créé un groupe Facebook Ma vie d’entrepreneur(e) réunissant des entrepreneurs et des porteurs de projets et j’organise également des événements ! Alors un conseil, osez vous entourer de personnes qui pensent comme vous et vous progresserez ! N’hésitez pas à me suivre et à rejoindre le mouvement, à très bientôt… qui sais ?

Tendresse

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