Comment rebondir après la fermeture d’une entreprise ? L’exemple de Pomme Cannelle

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Catherine Douglas (à droite) et sa soeur (à gauche) fondatrice de beauté Frisée & investisseuses immo

Tendresse :  Aujourd’hui je reçois Catherine Douglas expert-comptable et cheffe d’entreprise dans le domaine de la beauté. Elle a été dans ce domaine et elle y est toujours puisqu’elle va aussi nous parler de sa première expérience entrepreneuriale qui été un salon de coiffure qu’elle a maintenu pendant plus de 10 ans, mais elle a décidé récemment de fermer l’entreprise et de se concentrer sur de nouvelles activités dont on va parler. Bonjour Catherine comment tu vas ?

Catherine : Ça va super bien et toi ? Merci pour l’invitation !

Tendresse : Catherine et moi on a travaillé ensemble quelques temps, je crois depuis 2019 si je ne dis pas n’importe quoi… je  ne sais même plus… le temps passe tellement vite !

Catherine : Non plutôt 2018 ! 

Tendresse : Ça date et j’aimerais bien que tu puisses te présenter un petit peu pour ceux qui ne te connaissent pas 

Catherine : Je suis Catherine, expert-comptable, je suis née et j’ai grandi en région parisienne de parents Antillais/guadeloupéens. J’ai fait des études fiscales, financières et comptables pour devenir expert-comptable. Je le suis devenue depuis une quinzaine d’années environ et depuis j’exerce cette profession avec d’autres projets que je développe aussi à côté.

Mon papa m’a toujours dit que l’on aurait toujours besoin d’un comptable, « tu ne connaîtras jamais la crise ni le chômage donc fait plutôt des études financières »

Tendresse : D’accord et ça toujours été une vocation l’expertise comptable ou pas ?

Catherine : C’était plus de la sécurité en fait car quand j’ai fait mes études, j’ai eu le choix entre les ressources humaines et la comptabilité et mon papa m’a toujours dit que l’on aurait toujours besoin d’un comptable, « tu ne connaîtras jamais la crise ni le chômage donc fait plutôt des études financières. »

Tendresse : Je vais rebondir sur ce que tu me dis mais est-ce que tu penses qu’aujourd’hui, les gens sont bien accompagnés dans leur orientation et font des métiers qui les passionnent vraiment ?

Catherine : J’en rencontre rarement des gens vraiment passionnés par ce qu’ils font, souvent ce sont des choix de raison plus que des choix de cœur c’est quand même assez rares ces gens passionnés. Je n’en ai pas connu beaucoup depuis que je suis salariée !

C’est pas tout le monde qui a cette capacité à prendre des risques car c’est un vrai risque la création d’entreprise.

Tendresse : Et tu penses que c’est vraiment dû au fait qu’ils se disent je préfère la sécurité plutôt que d’aller dans ce que j’aime faire parce que ça ne me garantit pas la réussite financièrement parlant ?

Catherine : C’est ça exactement, c’est pas tout le monde qui a cette capacité à prendre des risques car c’est un vrai risque la création d’entreprise, mais ça apporte aussi tellement de choses positives par ailleurs. Moi j’ai toujours dit qu’il faut tester on a qu’une vie comme on dit.

Tendresse : Exactement ! Et en plus j’étais en train de regarder une vidéo tout à l’heure de Idriss Aberkane, qui se demandait comment ça se fait que pourtant l’entreprenariat c’est dur mais tu vois que les chefs d’entreprise, ils ne veulent pas quitter ce statut ils aiment vraiment ce qu’ils font quand ils ferment une entreprise. Ils veulent la renouveler en faisant autre chose etc… tandis qu’il y en a qui vont choisir des choix de sécurité dans une entreprise, mais ils vont être malheureux et à contrario l’autre il a pris le risque c’est difficile mais il est beaucoup plus heureux que celui qui est dans une sécurité, qui sait ce qui l’ attend demain mais qui est super malheureux. Tu penses que ça vient d’où ça ?

Catherine : On est tellement bien encadré, tellement protégé, la culture d’entreprise n’est pas vraiment développée et différente qu’ailleurs. On est vraiment beaucoup mieux protégé en tant que salarié.

J’étais une élève très studieuse très petite on m’a inculqué l’importante de l’école !

Tendresse : Mais justement avec la crise du covid et tout ce qu’il s’est passé… par exemple dans mes proches beaucoup ont perdu leur emploi. Est-ce que tu penses vraiment qu’aujourd’hui la sécurité de l’emploi est la même qu’auparavant ?

Catherine : Peut-être un peu moins mais moi pour connaître un peu le droit social, je sais qu’il est en principe très difficile de licencier un salarié ça ne se fait pas du jour au lendemain. C’est très très difficile de se séparer d’un salarié une fois la période d’essai terminée. Des procédures qui sont très lourdes et toujours le risque derrière de prud’hommes si l’on a pas bien cadré cette procédure, donc on a quand même cette sécurité qu’il n’y a pas dans d’autres pays, et cela peut être un frein à la création d’entreprise.

Tendresse : Très bien ! Et si on revenait un petit peu quelques années en arrière quel type d’étudiante, tu étais et qu’est-ce qui t’a poussé vers la voix de l’entrepreneuriat ?

Catherine : J’étais une élève très studieuse. Très petite on m’a inculqué l’importante de l’école, l’importance d’apprendre, de se former à un métier quel qu’il soit, mais en tout cas de se former un minimum, d’avoir des bagages. J’ai toujours dit que je créerai mon entreprise, de loin que je me souvienne j’ai toujours dit que je monterai un ou plusieurs business dans ma vie, c’est un rêve que je voulais réaliser.

On en avait marre d’aller dans des salons où on était mal accueilli, on se faisait massacrer les cheveux.

Tendresse : Ta première entreprise tu l’a créé à quel âge ?

Catherine : Ce n’était pas vraiment une entreprise commerciale, mais c’était plus pour de l’investissement immobilier, que j’ai crée avec mes sœurs pour investir puis mon cabinet et ensuite mon salon Pomme Cannelle.

Tendresse : On y vient… Raconte nous un petit peu les débuts du salon, les premiers mois, les premières années. Comment ça s’est passé, et as tu senti du soutien de la part de tes proches ?

Catherine : Le salon a été créé pour répondre à un besoin avec mes sœurs. On en avait marre d’aller dans des salons où on était mal accueilli, on se faisait massacrer les cheveux. En plus je payai super cher donc nous on a eu envie de créer le salon dans lequel on aurait voulu aller. Pas forcément super design moderne, mais avec des coiffeurs qui prennent le temps de bien entretenir les cheveux… On est vraiment partie de ça alors qu’on est pas du tout du métier. On est un peu kamikaze dans la famille, mais on voulait vraiment aller jusqu’au bout du projet et on a tenu pendant une dizaine d’années mais le souci justement c’est qu’on était pas du métier, et c’est ça qui a pêché, du coup on s’est mise en situation de dépendance vis à vis de tiers personnes. Quand on a pas la même vision de l’entreprise et de ce que l’on veut faire c’est très compliqué d’expliquer à des personnes dont ce n’est pas le bébé en fait.

Ils avaient de l’or dans les mains mais pas le contact avec les clientes !

Tendresse : Et du coup tu penses qu’il vaut mieux se lancer dans un domaine d’activité qu’on maîtrise, on ne va quand même pas rencontrer ce type de problème ? Les gens qui ne sont pas forcément investis comme on aimerait ?

Catherine : On rencontrera toujours des problèmes, la création d’entreprise est un risque. On se lance dans quelque chose qui est génial mais qui est risqué à la fois. On peut toujours s’associer avec une personne dont c’est le métier. En ce qui me concerne, je ne le referai pas. Je conseille vraiment de  ne pas être dépendant des autres et maîtriser un minimum le métier.

Tendresse : Ça a été difficile de trouver les bonnes compétences ?

Catherine : Bizarrement on a eu beaucoup de chance parce qu’ on a eu vraiment de très bons coiffeurs, de bons techniciens qui maîtrisent aussi bien les cheveux frisés, naturels, crépus ou lisses. Ils avaient de l’or dans les mains mais pas le contact avec les clientes. Les gens ne comprennent pas que le client est roi et que même s’ils sont de mauvaise humeur ce n’est pas grave. On ne s’énerve pas contre un client c’est une chose que l’on a eu du mal à faire comprendre à nos équipes.

Tendresse : Justement toi tu y crois au fait que les clients sont rois ?

Catherine : Oui, car un client qui est satisfait, surtout avec l’utilisation des réseaux sociaux peut t’envoyer trois clients derrière. Mais si il ne l’est pas, il peut te flinguer sur les réseaux en 2 secondes. Un client peut être de mauvaise humeur ou de mauvaise, foi mais il faut garder en tête qu’il reste le client, il ne doit pas être mécontent ou du moins pas au point de nuire à la réputation de l’entreprise.

Personne ne se battra pour ton entreprise comme toi tu t’es battu pour ton entreprise.

Tendresse : Comment cela s’est passé… l’évolution de la boîte ? Et à quel moment tu t’es dit que ça commence à devenir compliqué et qu’il faut prendre une mesure radicale ?

Catherine : Les choses sont allées très vite dès le départ car nous avons trouvé un local vide, nous avons monté une équipe rapidement et les choses se sont plus ou moins bien passées. Mais la chose qui a été le déclic et qui a fait que l’on a décidé d’arrêter… bien sûr il y a eu le covid, mais il y a eu beaucoup de tensions avec les clientes et malheureusement nous n’arrivions pas à faire comprendre à l’équipe qu’on n’entre pas en conflit avec les clientes. À cause de cela, nous avons eu beaucoup de retours négatifs de la part des clientes.

Tendresse : Est-ce que certains t’ont demandé pourquoi tu ne t’es pas franchisée, ou pourquoi tu n’as pas créé d’autres bébés Pomme Cannelle ?

Catherine : Nous avions déjà des difficultés à faire comprendre à l’équipe l’importance de la clientèle, donc se lancer dans un deuxième, aurait été un suicide commercial. Nous avions prévu au départ de créer des petites franchises, comme des minis salons cosy avec du personnel compétent mais quand nous avions vu qu’avec un seul salon on galérait à faire comprendre l’importance de la clientèle nous avons abandonné l’idée…

Tendresse : Et tu trouves que c’est difficile d’impliquer sérieusement les salariés, ou de trouver des personnes qui se donnent à fond ?

Catherine : Oui c’est très difficile, Après c’est peut-être humain ce n’est pas leur bébé, ce n’est pas leur entreprise. Du coup personne ne se battra pour ton entreprise comme toi tu t’es battu pour ton entreprise. Certains vont être bons, mais ils vont se contenter de faire leurs heures et ne pas s’impliquer comme toi tu l’as fait lors de la création de ton entreprise.

Il ne faut pas manquer de respect aux salariés. Pour ma part je pense que l’on a toujours été très correct avec nos salariés. Car je ne fais jamais aux autres ce que je ne veux pas qu’on me fasse à moi ou mes proches.

Tendresse : Cela n’est-il pas dû aux revenus que le salarié va gagner. Ou peut-être l’implication que l’entreprise va donner au salarié, par exemple j’ai eu une cliente qui a fait une demande d’augmentation et l’entreprise lui a octroyé une augmentation de 20 € brut, alors ne penses-tu pas que de part et d’autres il y a une difficulté à trouver un consensus ?

Catherine : Eh bien dans ce cas proposer 20€ c’est vraiment se moquer du monde. Il ne faut pas manquer de respect aux salariés. Pour ma part je pense que l’on a toujours été très correct avec nos salariés. Car je ne fais jamais aux autres ce que je ne veux pas qu’on me fasse à moi ou mes proches. Nous avons toujours respecté nos salariés, nous les avons toujours payé dans les délais. Mais je pense aussi qu’en France il y a tellement de charges sociales qu’un employeur lorsque tu lui demandes une augmentation, lui il fait le calcul… Si il augmente, il doit multiplier par deux et cela peut les freiner. Pour ma part, je pense qu’il faut bien respecter le salarié, c’est très important pour leur donner envie de s’impliquer plus. Mais même en s’impliquant plus ils ne s’impliqueront jamais autant dans l’entreprise. 

Tendresse : D’un autre côté est-ce qu’ on peut vraiment leurs en vouloir, car moi dans mon cas je pense que je ne me donnerais pas autant si ce n’est pas mon entreprise à part si il y a un intérêt financier derrière comme une augmentation.

Catherine : Je trouve qu’il est dommage de se limiter à une considération purement financière. Je pense aussi qu’il faut s’impliquer pour mériter cette augmentation. Pour moi c’est du donnant-donnant.

Tendresse : Oui je suis absolument d’accord. Quand tu as pris la décision d’arrêter avec ton entreprise, comment t’es tu senti, étais-tu soulagée, ou au contraire tu t’es dit que tu ne l’as pas emmené aussi loin que tu voulais ?

Catherine : J’ai été soulagée car il ne faut pas s’entêter, si tu insistes et tu vois que ça ne prend pas, il ne faut pas gaspiller cette énergie que tu peux mettre ailleurs.

On est très soudées et c’est très important de savoir que l’on est pas seules dans un projet comme celui-là.

Tendresse : Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

Catherine : J’ai beaucoup appris, ça a été une belle expérience, j’ai fait beaucoup de belles rencontres et cela m’a permis de mettre les mains dans le cambouis car en tant qu’expert comptable, j’ai pu voir le métier d’entrepreneur de l’extérieur et là j’ai pu vivre cette expérience, Voir ce que c’est, qu’il y a beaucoup de pièges dans lesquels je ne retournerai pas aujourd’hui.

Tendresse : Quels sont les pièges ?

Catherine : Ce sont des choses toutes bêtes… par exemple est-ce que tu prends un local ou est-ce que tu n’en prends pas, penser aux frais, s’intéresser au droit, aux impôts, au notaire, pas mal de droits à verser à l’État, il faut vraiment anticiper toutes les éventualités

Tendresse : Et si cela aurait été à refaire ?

Catherine : Je le referai mais je pense que je serai plus présente et que je ne confierai pas Le projet à une tierce personne.

Tendresse : Et au niveau de l’association avec ta sœur est-ce que cela s’est bien passé ?

Catherine : Oui très bien, on est très soudées et c’est très important de savoir que l’on est pas seules dans un projet comme celui-là, car dès que par exemple il y a une notion d’argent dans quelconque relation. Il faut être sur la même longueur d’onde car cela peut très vite créer des conflits, mais avec ma sœur je n’ai pas eu ce genre de problème.

La première chose que je veux c’est me recentrer sur mon métier d’expert-comptable. Car j’ai mis en place un concept d’accompagnement pour les créateurs et chefs d’entreprise.

Puis dans un second temps nous développons avec ma sœur une box beauté pour les femmes noires et métisses.

Tendresse : Où est-ce que tu en es aujourd’hui ? 

Catherine : Aujourd’hui je travaille sur de gros projets. Fermer le salon m’a permis de rebondir. La première chose que je veux c’est me recentrer sur mon métier d’expert-comptable, car j’ai mis en place un concept d’accompagnement pour les créateurs et chefs d’entreprise. Je propose un accompagnement juridique, fiscal et comptable. Et c’est aussi les compétences qu’il faut avoir quand on est chef d’entreprise en matière de management ou pour se développer… J’ai obtenu la certification data doc, éligible au CPF car j’ai envie de mettre à disposition ma double expérience.

Puis dans un second temps nous développons avec ma sœur une box beauté pour les femmes noires et métisses.

Tendresse : Pourquoi avoir lancé ce concept ?

Catherine : Car c’est dans la continuité de ce que nous avons voulu apporter lorsque nous avons créé notre salon de beauté Pomme cannelle. Et dans ce cas si c’est vraiment un concept que l’on maîtrise car nous choisissons nous-mêmes les produits naturels, que l’on essaye sur nos cheveux et sur nos peaux en fonction de la nature de peau de chacune. Cela s’appelle beauté frisée et c’est en train de se lancer.

Tendresse : Super, et est-ce que ce n’est pas difficile de cumuler tous cela ?

Catherine : Non pas du tout, car je suis quelqu’un d’assez passionnée et hyperactive, tout ce que je fais m’amuse beaucoup. Tant que je m’amuse je continue. 

Tendresse : Et pour les formations que tu lances, le déclic t’es venu comment ? C’est quelque chose auquel tu pensais depuis longtemps ?

Catherine : Cela m’est venue lorsque l’on a fermé le salon. Je me suis dit qu’est-ce que j’ai appris et qu’est-ce que je peux apporter à d’autres personnes pour les accompagner. Car moi j’ai eu de la chance pour tous les projets que j’ai montés, j’ai été bien m’accompagnée mais je sais que ce n’est pas forcément le cas pour tous les chefs d’entreprise et pour moi c’est essentiel d’avoir quelqu’un avec qui on peut parler aussi bien de problèmes techniques que juridiques. Et même de poser des questions toute simple sur comment développer son entreprise car lorsque l’on n’a pas une famille d’entrepreneurs. Il faut avoir quelqu’un avec qui parler, et qui va comprendre les questions que l’on va se poser.

Avoir des proches qui sont là pour vous quoi qu’il arrive même s’ ils ne sont pas d’accord avec votre projet de création d’entreprise.

Tendresse : Oui c’est ça tout à fait, quels conseils donnerais-tu a un entrepreneur qui souhaite se lancer ?

Catherine : D’y aller, il ne faut pas y aller à l’aveugle mais bien s’entourer professionnellement parlant. Il faut s’entourer de gens qui vont s’occuper pour vous de certaines tâches. Cela vous évitera de penser aux parties économiques, fiscales etc. Et de vous concentrer au maximum dans votre business, car c’est une fausse économie de se dire que l’on va s’occuper de tout seul. Il faut bien s’entourer, avoir des proches qui sont là pour vous quoi qu’il arrive même s’ ils ne sont pas d’accord avec votre projet de création d’entreprise. Avoir quelqu’un qui va vous aider à vous changer les idées lorsque vous avez passé une mauvaise journée. C’est très important, et avoir un projet très bien préparé. Il ne faut pas avoir peur de commencer tout petit et développer progressivement.

Tendresse : Tu penses que les entrepreneurs actuels se lancent comme ça, n’importe comment ?

Catherine : Dans ma carrière d’expert-comptable j’ai eu l’occasion d’en voir souvent. J’ai le souvenir d’un client qui n’avait pas de fonds propres et qu’il voulait lancer une plate-forme équivalente à C-discount. Donc pourquoi pas, mais il ne faut pas avoir peur de commencer tout petit, et si nous n’avons pas de fonds propres, quelle banque va décider de suivre le projet d’une personne qui n’a pas préparé intelligemment son business plan ? Qui n’a pas déterminé où il allait trouver des fonds ? Vraiment, Un projet sa se prépare et si on a peur de se lancer il existe en France des systèmes qui permettent de commencer petit comme les microentreprises. Cela permet de garder son activité de salarié et de développer une entreprise très encadrée certes mais qui permet quand même de tester et de se lancer.

C’est surtout la liberté, de se dire que l’on travaille pour soi c’est quelque chose qui n’a pas de prix !

Tendresse : Qu’est-ce que tu aimes le plus dans l’entrepreneuriat ?

Catherine : C’est surtout la liberté, de se dire que l’on travaille pour soi c’est quelque chose qui n’a pas de prix, prendre les bonnes décisions, souvent se remettre en question, ce sont des challenges que j’apprécie, il n’y a pas de routine, cela permet de rencontrer beaucoup de personnes. Il y a des échecs mais je trouve que l’on n’en sort grandi. Et on ne fait qu’apprendre tout le temps.

Tendresse : Au final je suis en train d’y penser, tu n’as jamais été vraiment salariée au final ?

Catherine : Si, j’ai quand même gardée une activité salariale à côté car ça rassure les banques. Et cela m’a permis de faire des investissements. Et ce n’est que maintenant que je me lance à 100 % en nom propre mais sans aucune crainte.

Tendresse : Et au niveau de l’immobilier car j’ai des personnes qui me suivent qui sont intéressés par ce domaine, tu penses que c’est un peu plus compliqué lorsqu’on n’est pas salarié ?

Catherine : Pas forcément, C’est toujours une question de montage du dossier car on peut investir en famille. D’ailleurs lorsqu’on a un minimum d’apport et que le projet est sérieux, que cela entre dans la capacité d’endettement ou ce genre de choses il n’y a pas de raison de ne pas se lancer. Le premier investissement immobilier que j’ai effectué j’étais toute jeune et les banques n’avaient pas peur de nous suivre.

Mais à vouloir trop tester les choses on peut aussi se perdre et ne pas finir ce qu’on commence.

Tendresse : Et du coup est-ce que tu penses qu’il est important d’avoir plusieurs sources de revenus ? d’ailleurs c’est pour cela que tu développes plusieurs activités ? Ou juste car tu es une amoureuse de l’expérience ?

Catherine : Moi j’aime tenter des choses, je te déteste l’ennui, j’aime découvrir des choses mais ce n’est pas tout le monde qui peut y arriver sans vouloir me vanter. Mais à vouloir trop tester les choses on peut aussi se perdre et ne pas finir ce qu’on commence. Donc non on peut avoir une activité, très bien la développer et en vivre sans aucun problème.

Tendresse : Mais tu ne trouves pas que c’est risqué d’avoir qu’une seule activité génératrice de revenus ?

Catherine : Non si on la maîtrise bien et que l’on a un bon concept je ne pense pas que ce soit dangereux. 

Tendresse : Parfait, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Catherine : Oula, alors je ne sais pas… de la réussite dans mes projets ? bon… surtout la santé mais de la réussite !

on  ne créé pas une entreprise pour ne pas gagner de l’argent

Tendresse : D’ailleurs je vais revenir sur un point car beaucoup de personnes me demandent d’en parler, tu n’as pas parlé d’argent dans tout ce que tu fais, ce n’est pas un moteur pour toi le fait de gagner mieux sa vie ?

Catherine : Ah si bien sûr on ne créé par une entreprise pour ne pas gagner de l’argent, c’est évident. L’objectif c’est de bien gagner sa vie, car tout à l’heure je parlais de liberté mais ça passe aussi par l’aspect financier, c’est un aspect qui est très important, si l’on monte une entreprise pour ne pas gagner de l’argent autant monter une association.

Tendresse : Je parle de cela car les entrepreneurs ne parlent pas beaucoup de ce point-là, on a l’impression qu’il n’ osent pas parler d’argent, comme si c’était mal vu, ce n’est pas l’impression que tu as ?

Catherine : Je pense que c’est culturel, en France on ne parle pas beaucoup d’argent je ne sais pas si tu as remarqué, peut-être aux États-Unis ça va être une fierté de gagner énormément d’argent et de le montrer, mais en France je n’ai pas l’impression que l’on est cette culture là. Ce n’est vraiment pas la première chose qui va venir à l’esprit mais pour moi c’est une évidence quand on créé une entreprise c’est pour gagner de l’argent. 

Ficelez bien votre projet mais allez-y, c’est vraiment du bonheur la création d’entreprise

Tendresse : Eh bien écoute je te souhaite beaucoup de bonnes choses, avec ta nouvelle activité que ce soit les formations ou beauté frisée.

Catherine : Merci !

Tendresse : D’ailleurs Si t’as envie de dire un petit mot là-dessus nous donner des informations n’hésite pas. Et je te laisse le petit mot de la fin. 

Catherine : Alors un petit mot de la fin, je le dirais aux gens qui nous lisent et qui ont envie de créer leur entreprise. Comme j’ai dit tout à l’heure ficelez bien votre projet mais allez-y, c’est vraiment du bonheur la création d’entreprise. Je ne dis pas que ce n’est pas difficile au contraire on prend beaucoup de claques, mais à la fin lorsqu’on a réussi c’est une vraie fierté. Alors si j’ai un mot à vous dire c’est osez, car je pars du principe qu’il vaut mieux vivre ses rêves que rêver sa vie.

Tendresse : C’est vrai et c’est un très joli mot de la fin, merci beaucoup Catherine je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite. 

Catherine : Merci beaucoup Tendresse.

Tendresse : N’hésitez pas à retrouver toutes les informations sur beauté frisée ci-dessous ! À bientôt !

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